Je reçois depuis quelque temps un déluge incessant de pourriel d’une boutique en ligne française qui se nomme la STCE. L’expéditeur de ces pourriels est bien entendu du genre « noreply ». La page de contact dont l’adresse est indiquée au bas des cochonneries dont ils me bombardent n’existe pas, et cette société à la con ne donne aucune adresse, ni postale ni électronique, sur leur site web. Difficile, donc, de se plaindre si l’on n’a pas suffisamment de connaissances techniques pour effectuer une recherche « whois » et en interpréter le résultat.
Il y a un lien vers un « formulaire de désabonnement » au bas du pourriel, et le formulaire existe bien, mais ce n’est pas une excuse. Je n’ai jamais rien demandé à ces ordures, je ne me suis jamais inscrit nulle part, je n’ai jamais rien acheté d’eux. Ce comportement est inacceptable, et pour surcroît illégal depuis de nombreuses années dans toute l’Union européenne (directive 2002/58/CE du Parlement européen et du Conseil, transposée en France par la loi nº 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique) et punissable en France de 5 ans de prison et 300 000 euros d’amende.
Quoi faire ? En fait, rien. Mon seul recours, à moins de jouer leur jeu, est de porter plainte à leur fournisseur d’accès, qui fera suivre au responsable du domaine, qui leur assurera qu’ils n’ont rien fait, que je me trompe, que je suis un client fidèle qui a oublié qu’il s’est inscrit sur leur liste, etc., et ça ne servira absolument à rien. Même d’écrire ce que j’écris ici ne sert à rien, au delà de ma propre satisfaction. Tant que la majorité des réceptionnaires de ce pourriel l’ignorent, l’effacent ou se contentent de se désinscrire, la STCE ne court aucun risque, et tant qu’un certain nombre d’entre eux, même si ce n’est qu’un pour cent ou un pour mille, se laisse arnaquer, la STCE y a tout à gagner. C’est malheureux, mais c’est la vie. Vive l’Internet!